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Le nain - Piccolino, le narrateur, est un nain cruel et monstrueux. Vendu par sa mère à la naissance, sa laideur l’a isolé à jamais du monde des hommes. - Pär Lagerkvist - Roman
Dès les premières lignes, on retrouve dans Le nain, qui est sans doute le chef-d'oeuvre de Pär Lagerkvist, les grandes obsessions qui traversent toute son oeuvre : la solitude, la cruauté, la férocité la plus implacable qui ne suscite qu'indifférence et le thème de la difformité sur laquel il revient sans cesse. Piccolino est physiquement et moralement un monstre. Il épie, il méprise, il dénonce, il torture, il tue. Il est incapable de pitié, de respect, d'amour, ou simplement d'affection. C'est un monstre. Mais sa mère l'a vendu à la naissance. Mais sa laideur effrayante l'a isolé à jamais du monde des hommes. Mais sa haine est le reflet désespéré de sa solitude. Et à travers son histoire, Lagerkvist nous donne une magistrale analyse de la mentalité criminelle où le délire de puissance le dispute à la haine de soi et à la plus profonde des angoisses. Sur fond somptueux d'une chronique de la Renaissance italienne, le grand romancier suédois approfondit encore la question qu'il pose dans tous ses livres : quel est donc le sens de la vie si Dieu ne répond pas à l'interrogation la plus désespérée des hommes ? "Je mesure 26 pouces mais je suis parfaitement bâti, avec les proportions requises, sauf que j'ai la tête trop forteà J'ai une force physique considérable, surtout quand je suis en colère. Lorsqu'on nous fît lutter, Josaphat et moi, je le mis sur le dos au bout de vingt minutes et l'étranglai. Depuis, je suis le seul nain de la cour." Catégorie(s) > Librairie > Romans
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